lundi 6 mars 2017

Anniversaire…

edyo
Hier, j’ai eu 46 ans.
Hier, j’étais seule avec mon fils.

Estelle ma meilleure amie m’a appelé.
Carine aussi mais je n’ai pas voulu répondre.
Marion, Jean-François et Mario m’ont envoyé un message.
Et c'est tout.
J'ai volontairement nettoyé mon Facebook de toute information pour voir ceux pour qui j'ai une importance... j'ai vu.
J'ai aussi attendu des messages de ces "amis" fait sur ce site que j'ai fréquenté pendant plus de deux ans... j'ai attendu.

Hier, je n’ai vu personne, à part mon loulou personne ne m’a pris dans ses bras pour me souhaiter un bon anniversaire, hier je me suis sentie encore un peu plus seule au monde.

Je me rends compte que je m’enfonce de moi même un peu plus chaque jour dans ma solitude. Je n’y trouve aucune satisfaction, mais le bonheur des autres me devient de plus en plus difficile.
Leurs petits problèmes aussi.

Je me recentre sur mon fils et moi même au détriment des amitiés de longues dates. Seule Estelle ne fait pas parti de cette mise en parenthèse.

À quoi est-ce vraiment lié ?
Mon poids qui me devient de plus en plus difficile à supporter ? Je crois que ce n’est que l’excuse que je mets en avant pour ne pas avoir à rentrer dans les détails.
Ma situation personnelle qui ne me satisfait pas ? Certainement en grande partie.

J’ai eu pendant plusieurs années à Paris un travail passionnant, éreintant, mais passionnant.
Pour tenter de faire survivre une histoire de couple, morte avant même d’avoir commencé, j’ai pris la décision de tout plaquer, mon job dans la communication, ma ville… Paris que j’aime tant, mes habitudes, mes amis, et je me suis retrouvée à 7.000 km de la métropole, en Martinique.

Aucune attache sur place, un couple moribond qui n’en explose que plus vite et le début de ma découverte de la véritable solitude.
Moi qui ai toujours été une personne réellement sociable je me suis retrouvée littéralement seule au monde, sans aucun ami, sans jamais sortir.

J’ai vécu 1 an ½ accrochée à mon ordinateur, comme un malade se retrouve accroché à son respirateur artificiel.
Le net m’a tenu en vie, mais cette solitude a aussi mis à jour ces douleurs et ces blessures du passé que j’avais jusqu’ici réussi à tenir plus ou moins enfermées au fond du placard des mauvais souvenirs.

De cela est ressorti du bon et du moins bon.

J’ai du me confronter à mes propres démons et j’ai appris à les combattre. Et ça c’est très positif.
J’ai découvert la solitude et j’ai commencé à me replier sur moi même. Et ça ce n’est pas positif…

2 ans après ce départ précipité et à l’aveugle, je suis revenue en métropole, dans une petite ville de province, là aussi sans attache et sans connaissance.
Enfin si, une, mon Homme bleu, aujourd’hui mon ami, mais aussi le seul homme que j’aurais aimé pouvoir choyer et combler mais qui a décidé d’offrir ce cadeau à une autre que moi…

Hier soir on devait se voir…
J’étais malade, je n'avais reçu aucun message de la journée.
Je lui ai écrit lui disant qu'il me serait difficile de le voir.
Mais il était pris par sa compagne et ne n'avait pas jugé utile de m'en informer.
Même sans mon mal de ventre ça n'aurait rien changé. Elle passera toujours avant moi, je n'aurais jamais que les restes… la solitude une fois encore a été ma compagne.


Aller de l’avant, toujours, parce qu’il n’est pas possible de faire autrement, même si parfois j’ai presque l’envie de m’asseoir sur le bord de la route et de ne plus avancer.

Mais mon fils est là, il a besoin de moi, et pour lui, mais aussi pour moi, j’ai envie d’aller au-delà de tous ces obstacles que je croise.
Lui montrer qu’il est possible de se rendre la vie un peu plus belle, même si parfois elle ne nous y aide pas.

Alors je me fixe des étapes.

– Cette opération, tant attendue maintenant et qui devrait logiquement avoir lieu en juillet.
– Tenir côté cigarette, arrêter de faire des « pauses » le week-end, parce que c'est vital pour le pots-opératoire.
– Commencer à perdre du poids.
– Voir ma silhouette se transformer.
– Découvrir enfin ma féminité, le plaisir de me maquiller, de m’habiller.
– Continuer à être présente pour mon fiston.
– Accepter de rester ici, dans cette petite ville de province, au moins 4 ans.
– Ne plus me focaliser sur le négatif.
– Me confronter à mon dernier véritable démon, ma peur de faire fasse aux différentes obligations administratives.
– Apprendre à ne plus planquer les problèmes sous le tapis, mais à les affronter dès le début, avant qu’ils n’explosent.

Et ces 2 derniers points sont pour le moment les plus difficiles à affronter…

Certaines personnes prennent des résolutions le premier jour de l'an, moi je pose mes résolutions le premier jour de mes 46 ans.
Pour une vie à venir plus belle et plus heureuse.

46 ans et je suis seule, mais 46 ans en étant à un tournant primordial de mon existence.

La suite DOIT être plus belle que le passé !

2 commentaires:

  1. Que de Maux, chère Una...

    De ces affres de vie que vous rencontrez, de cette solitude que vous avez...En cette complainte que vous nous offrez le lendemain d'un jour important pour Vous....
    On ne peut que rester humble devant les efforts que vous faites pour Etre....

    Croyez en vous, croyez en votre "Demain", affronter Vent et marrez...Et surtout Soyez Vous...Et de votre chair qui est votre moteur aujourd'hui prenez en de la force...
    Et tout les Vents vous pousserons inéluctablement vers votre "Ile" de Passion à laquelle vous aspirez avec Tant de Passion...

    Bien à Vous chère Una

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  2. Merci Monsieur, de vos mots contre mes maux.

    Éternelle optimiste, voulant voir le verre à moitié plein, je m'efforce "d'oublier" au quotidien les aléas d'une vie qu'on ne peut jamais totalement maîtriser.

    Des plus bas, qui finissent par se diluer dans la succession des jours.
    Des jours signifiants, qui alors me confrontent à ma réalité.

    Il est une phrase, d'un poète chanteur, qui, dans ces moments de trop grande absence, me vient souvent à l'esprit.
    "La solitude n'est pas... une maladie honteuse"

    Je tente de m'en persuader...

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